Chamanisme

Qu’est-ce que le chamanisme ?

Il est difficile de formuler une définition précise du chamanisme. Voici ma vision:

Le chamanisme est la spiritualité la plus ancienne du monde. Elle englobe beaucoup de traditions et de pratiques différentes de tous les continents.

C’est une spiritualité qui nous relie à la nature et à nous-mêmes. Le chamanisme est employé à des fins de soins corporels, émotionnels, psychologiques et spirituels.

Les chamans et ceux qui pratiquent le chamanisme considèrent l’existence globale comme une grande famille : les humains, les animaux, les plantes et les minéraux. Notre mère commune est la Terre, notre père commun est le Ciel. Tout a un esprit. Le Grand Esprit contient l’univers entier. Les chamans honorent les quatre éléments (terre, feu, eau, air), les sept directions (nord, est, sud, ouest, haut, bas, centre), les règnes (minéraux, végétaux, animaux et humains), les ancêtres et la vie.

Pour se renforcer et (aider à) guérir, le chaman voyage dans le monde “invisible” où il communique avec les esprits. Il se met en relation avec eux, il peut les appeler ou les aider à partir si leur présence est néfaste, leur poser des questions, négocier, rétablir un équilibre.

Certains chamans peuvent, par soif de pouvoir ou pour protéger leurs proches en temps de guerre, provoquer le contraire : un déséquilibre, des maladies et des douleurs, jeter un sort. C’est sans doute une raison importante pour laquelle certaines personnes ont peur du chamanisme. Si je peux vous assurer, ce n’est pas ma pratique.

En pratiquant le chamanisme, bien accompagné, nous pouvons apprendre à choisir nos alliés (des “bons” esprits) et à éviter les entités qui nous veulent du mal (des ‘mauvaises’ esprits). Entouré de nos alliés, nous sommes renforcé et bien présent dans le monde.

Les pratiques chamaniques passent par un état de conscience chamanique ou autrement dit de transe. Pour favoriser cette conscience sont utilisés le tambour, le hochet, le chant, la respiration, la danse et/ou la vapeur. Certains chamans utilisent une substance hallucinogène tirée des plantes (ce n’est pas mon cas).

Le chamanisme est selon moi l’art d’être soi. Il nous rend plus lié, plus vrai, plus vivant, à travers des rires et des pleurs, des chants et des danses, le ressenti et le laisser-faire. Il nous remet dans notre pouvoir personnel.

Dans les cultures chamaniques, tout le monde pratique et partage cette vision, pas seulement le chaman. Nous aussi, nous pouvons tous choisir de vivre plus en harmonie avec la nature. Nous pouvons partager cette belle vision et pratiquer ensemble. Ensemble nous nous sentons plus unis, plus fort et plus ancrés.

Un nouveau chamanisme européen

En Europe nous avons perdu nos pratiques chamaniques pendant plusieurs générations. La pratique était interdit à peine de mort. Nous avons perdu la dernière tradition qui était celle des Celtes ou des Vikings (Germanique) dans le nord. Nos derniers chamans étaient les sorcières et les sorciers, brûlés vifs sur des bûchers. Maintenant, nous pouvons heureusement à nouveau pratiquer sans risquer la mise à mort.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas obligé de reprendre la tradition Celte ou Germanique. Nous sommes libre à reconstruire une nouvelle chamanisme au choix, adapté à la situation d’aujourd’hui. Pour cela nous pouvons nous inspirer par les traditions encore vivantes, mais aussi de nos lointains ancêtres.

La société moderne occidentale dans laquelle nous vivons propose une vie le plus éloignée de la nature depuis l’existence de la planète. L’homme se coupe de son environnement plus que jamais, et de plus en plus. Pendant environs 300 000 ans, l’ Homo sapiens a vécu en tribu, avec et de la nature, vivant de la chasse et la cueillette dans un monde sauvage. Il pratique l’agriculture seulement depuis 7 500 ans, il a commencé à utiliser des énergies fossiles il y a seulement 200 ans et il utilise l’internet depuis 30 ans. Aujourd’hui il est hyper-connecté aux écrans. Il me semble que nous sommes en train de nous égarer…

Nous, les Homo sapiens, nous avons toujours autant besoin de se sentir connecté à la nature. C’est exactement cela que je recherche. Les maîtres de la connexion à la nature sont les chasseurs-cueilleurs, car leurs vie en dépend, tout simplement. Ce sont également les maîtres de l’autre chose que je recherche : la tribu.

Les derniers chasseurs-cueilleurs de nos terres étaient les hommes et femmes Cro-Magnon du mésolithique, entre la période de l’âge de glace et la révolution agricole, entre 11 000 ans et 7 500 ans avant notre ère. Pour bien comprendre leur mode vie, leurs préoccupations et leurs pratiques chamaniques, il faut faire beaucoup de recherches historiques. Mais les peuples Nord-amérindiens jouent une rôle cruciale pour nous lier avec nos lointains ancêtres. Quand les occidentaux sont arrivé en Amérique du nord, c’est presque comme ils tombaient sur leurs propres ancêtres. Le peuple Cro-Magnon et le peuple Nord-amérindien, deux peuples chasseurs-cueilleurs nomades dans un climat, paysage, flore et faune très rassemblant ont tellement de points en commun… Les amérindiens nous permettent de mieux comprendre nos ancêtres.

Le chamanisme que je propose est donc principalement basé sur des pratiques des peuples chasseurs-cueilleurs, notamment des natifs américains (amérindiens) de l’Amérique du Nord et des recherches historiques sur des pratiques européennes Cro-Magnon. J’adapte ces pratiques ancestrales à notre époque moderne, avec des outils ancestrales et des outils modernes.

Le chamanisme que je pratique et que je propose est un nouveau chamanisme européen, basé sur des pratiques “préhistoriques”.

Je favorise les objets de pouvoirs artisanalement fabriqués en France (tambours, hochets, plumes d’oiseaux européens, bois de cerf…) et la communication avec la faune et la flore de l’Europe. J’ invoque, chante et honore en langue européen, principalement français, sinon néerlandais (flamand), anglais… ou une ‘langue’ intuitive.

La pratique du chamanisme européen nous aide à être bien dans notre peau, chez nous, lié à la nature qui nous entoure, ici et maintenant. Elle peut nous aider à retrouver une identité, une appartenance et une fierté d’être européen. En quelque sorte devenir “Europindien”.

Pas besoin d’être un “blanc” pour devenir un Europindien. Si vous avez du sang africain, américain, asiatique ou océanique qui coule dans vos veines, et vous vivez en Europe et comptez d’y rester, ne négligez pas vos origines, mais connectez vous à la nature d’Europe, là ou vous vivez. Puis, nous sommes tous des Homo sapiens et nous avons tous des ancêtres chasseurs-cueilleurs.

Plus nous renforçons le lien avec la nature, plus la nature nous aide à traverser des difficultés et à profiter de notre vie sur notre planète magnifique. Être bien connecté avec notre environnement, bien dans notre corps, avec la tribu, ici et maintenant.